sábado, 31 de outubro de 2009
Apollinaire
Sous le pont Mirabeau
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Prévert
ET DIEU CHASSA ADAM
Et Dieu chassa Adam à coups de canne à sucre
Et ce fut le premier rhum sur la terre
È Eve trébuchèrent
dans les vignes du Seigneur
la sainte Trinité les traquait
mais ils s'obstinaient à chanter
d'une enfantine voix d'alphabet
Dieu et dieu quatre
Dieu et Dieu quatre
Et la sainte Trinité pleurait
Sur le triangle isocèle et sacré
un biangle isopoivre brillait
et l'éclipsait.
(D'autres histoires)
Et Dieu chassa Adam à coups de canne à sucre
Et ce fut le premier rhum sur la terre
È Eve trébuchèrent
dans les vignes du Seigneur
la sainte Trinité les traquait
mais ils s'obstinaient à chanter
d'une enfantine voix d'alphabet
Dieu et dieu quatre
Dieu et Dieu quatre
Et la sainte Trinité pleurait
Sur le triangle isocèle et sacré
un biangle isopoivre brillait
et l'éclipsait.
(D'autres histoires)
sexta-feira, 30 de outubro de 2009
JE SUIS COMME JE SUIS -Prèvert
Je suis comme je suis
Je suis faite comme ça
Quand j'ai envie de rire
Oui je ris aux éclats
J'aime celui qui m'aime
Est-ce ma faute à moi
Si ce n'est pas le même
Que j'aime chaque fois
Je suis comme je suis
Je suis faite comme ça
Que voulez-vous de plus
Que voulez-vous de moi
Je suis faite pour plaire
Et n'y puis rien changer
Mes talons sont trop hauts
Ma taille trop cambrée
Mes seins beaucoup trop durs
Et mes yeux trop cernés
Et puis après
Qu'est-ce que ça peut vous faire
Je suis comme je suis
Je plais à qui je plais
Qu'est-ce que ça peut vous faire
Ce qui m'est arrivé
Oui j'ai aimé quelqu'un
Oui quelqu'un m'a aimée
Comme les enfants qui s'aiment
Simplement savent aimer
Aimer aimer...
Pourquoi me questionner
Je suis là pour vous plaire
Et n'y puis rien changer.
Je suis faite comme ça
Quand j'ai envie de rire
Oui je ris aux éclats
J'aime celui qui m'aime
Est-ce ma faute à moi
Si ce n'est pas le même
Que j'aime chaque fois
Je suis comme je suis
Je suis faite comme ça
Que voulez-vous de plus
Que voulez-vous de moi
Je suis faite pour plaire
Et n'y puis rien changer
Mes talons sont trop hauts
Ma taille trop cambrée
Mes seins beaucoup trop durs
Et mes yeux trop cernés
Et puis après
Qu'est-ce que ça peut vous faire
Je suis comme je suis
Je plais à qui je plais
Qu'est-ce que ça peut vous faire
Ce qui m'est arrivé
Oui j'ai aimé quelqu'un
Oui quelqu'un m'a aimée
Comme les enfants qui s'aiment
Simplement savent aimer
Aimer aimer...
Pourquoi me questionner
Je suis là pour vous plaire
Et n'y puis rien changer.
quinta-feira, 29 de outubro de 2009
o que me havia de ter dado...
Deve ser de um sol que brinca comigo às escondidas.
Sentado à soleira de pedra
Como figos secos
E vejo passar o tempo.
Como se mais nada contasse...
Sentado à soleira de pedra
Como figos secos
E vejo passar o tempo.
Como se mais nada contasse...
Prèvert
CHANSON DANS LE SANG
Il y a de grandes flaques de sang sur le monde
où s'en va-t-il tout ce sang répandu
Est-ce la terre qui le boit et qui se saoule
drôle de saoulographie alors
si sage... si monotone...
Non la terre ne se saoule pas
la terre ne tourne pas de travers
elle pousse régulièrement sa petite voiture ses quatre saisons
la pluie... la neige...
le grêle... le beau temps...
jamais elle n'est ivre
c'est à peine si elle se permet de temps en temps
un malheureux petit volcan
Elle tourne la terre
elle tourne avec ses arbres... ses jardins... ses maisons...
elle tourne avec ses grandes flaques de sang
et toutes les choses vivantes tournent avec elle et saignent...
Elle elle s'en fout
la terre
elle tourne et toutes les choses vivantes se mettent à hurler
elle s'en fout
elle tourne
elle n'arrête pas de tourner
et le sang n'arrête pas de couler...
Où s'en va-t-il tout ce sang répandu
le sang des meurtres... le sang des guerres...
le sang de la misère...
et le sang des hommes torturés dans les prisons...
le sang des enfants torturés tranquillement par leur papa et leur maman...
et le sang des hommes qui saignent de la tête
dans les cabanons...
et le sang du couvreur
quand le couvreur glisse et tombe du toit
Et le sang qui arrive et qui coule à grands flots
avec le nouveau-né... avec l'enfant nouveau...
la mère qui crie... l'enfant pleure...
le sang coule... la terre tourne
la terre n'arrête pas de tourner
le sang n'arrête pas de couler
Où s'en va-t-il tout ce sang répandu
le sang des matraqués... des humiliés...
des suicidés... des fusillés... des condamnés...
et le sang de ceux qui meurent comme ça... par accident.
Dans la rue passe un vivant
avec tout son sang dedans
soudain le voilà mort
et tout son sang est dehors
et les autres vivants font disparaître le sang
ils emportent le corps
mais il est têtu le sang
et là où était le mort
beaucoup plus tard tout noir
un peu de sang s'étale encore...
sang coagulé
rouille de la vie rouille des corps
sang caillé comme le lait
comme le lait quand il tourne
quand il tourne comme la terre
comme la terre qui tourne
avec son lait... avec ses vaches...
avec ses vivants... avec ses morts...
la terre qui tourne avec ses arbres... ses vivants... ses maisons...
la terre qui tourne avec les mariages...
les enterrements...
les coquillages...
les régiments...
la terre qui tourne et qui tourne et qui tourne
avec ses grands ruisseaux de sang.
"Anthologie de la poésie française du XX e siècle"
- Tome 1, page 405, nrf,
Poésie/Gallimard.
Il y a de grandes flaques de sang sur le monde
où s'en va-t-il tout ce sang répandu
Est-ce la terre qui le boit et qui se saoule
drôle de saoulographie alors
si sage... si monotone...
Non la terre ne se saoule pas
la terre ne tourne pas de travers
elle pousse régulièrement sa petite voiture ses quatre saisons
la pluie... la neige...
le grêle... le beau temps...
jamais elle n'est ivre
c'est à peine si elle se permet de temps en temps
un malheureux petit volcan
Elle tourne la terre
elle tourne avec ses arbres... ses jardins... ses maisons...
elle tourne avec ses grandes flaques de sang
et toutes les choses vivantes tournent avec elle et saignent...
Elle elle s'en fout
la terre
elle tourne et toutes les choses vivantes se mettent à hurler
elle s'en fout
elle tourne
elle n'arrête pas de tourner
et le sang n'arrête pas de couler...
Où s'en va-t-il tout ce sang répandu
le sang des meurtres... le sang des guerres...
le sang de la misère...
et le sang des hommes torturés dans les prisons...
le sang des enfants torturés tranquillement par leur papa et leur maman...
et le sang des hommes qui saignent de la tête
dans les cabanons...
et le sang du couvreur
quand le couvreur glisse et tombe du toit
Et le sang qui arrive et qui coule à grands flots
avec le nouveau-né... avec l'enfant nouveau...
la mère qui crie... l'enfant pleure...
le sang coule... la terre tourne
la terre n'arrête pas de tourner
le sang n'arrête pas de couler
Où s'en va-t-il tout ce sang répandu
le sang des matraqués... des humiliés...
des suicidés... des fusillés... des condamnés...
et le sang de ceux qui meurent comme ça... par accident.
Dans la rue passe un vivant
avec tout son sang dedans
soudain le voilà mort
et tout son sang est dehors
et les autres vivants font disparaître le sang
ils emportent le corps
mais il est têtu le sang
et là où était le mort
beaucoup plus tard tout noir
un peu de sang s'étale encore...
sang coagulé
rouille de la vie rouille des corps
sang caillé comme le lait
comme le lait quand il tourne
quand il tourne comme la terre
comme la terre qui tourne
avec son lait... avec ses vaches...
avec ses vivants... avec ses morts...
la terre qui tourne avec ses arbres... ses vivants... ses maisons...
la terre qui tourne avec les mariages...
les enterrements...
les coquillages...
les régiments...
la terre qui tourne et qui tourne et qui tourne
avec ses grands ruisseaux de sang.
"Anthologie de la poésie française du XX e siècle"
- Tome 1, page 405, nrf,
Poésie/Gallimard.
quarta-feira, 28 de outubro de 2009
«o jardim das delícias»
SOBRE O AMOR
Não deixes dormir o falcão que amansaste.
Não faças galopar o teu cavalo antes de fazê-lo trotar.
Não faças pastar o teu jumento senão no limite do oásis.
E não digas jamais a uma mulher que a amas.
(autor anónimo, árabe, sec.X )
terça-feira, 27 de outubro de 2009
segunda-feira, 26 de outubro de 2009
Pero Viviaez "Pois nossas madres vam a San Simion" (CV 336/CBN 735)
Romaria
de Val de Prados candeas queimar,
nós, as meninas, punhemos de andar
con nossas madres, e eles enton
queimen candeas por nós e por si
e nós, meninas, bailaremos i.
Nossos amigos todos iran
por nos veer, e andaremos nós
bailand' ant' eles, fremosas em cós
queimen candeas por nós e por si
e nós, meninas, bailaremos i.
Nossos amigos iran por cousir
como bailamos, e podem veer
bailar moças de bon parecer
e nossas madres, pois lá queren ir,
queimen candeas por nós e por si
e nós, meninas, bailaremos i.
"Ondas do mar de vigo" de Martin Codax (CV 884/CBN 1278)
Ondas do mar de vigo,
se vistes meu amigo!
E ai Deus, se verrá cedo!
Ondas do mar levado,
se vistes meu amado!
E ai Deus, se verrá cedo!
Se vistes meu amigo!
e por que eu sospiro!
E ai Deus, se verrá cedo!
Se vistes meu amado!
e por que el gran cuidado!
e ai Deus, se verrá cedo!
Ondas do mar de vigo,
se vistes meu amigo!E ai Deus, se verrá cedo!
Ondas do mar levado,
se vistes meu amado!
E ai Deus, se verrá cedo!
Se vistes meu amigo!
e por que eu sospiro!
E ai Deus, se verrá cedo!
Se vistes meu amado!
e por que el gran cuidado!
e ai Deus, se verrá cedo!
Martin Codax, já agora!
Eno sagrado, en Vigo,
baylava corpo velido:
Amor ey!
En Vigo, no sagrado,
baylava copro delgado:
Amor ey!
Baylava corpo velido,
que nunca ouver' amigo:
Amor ey!
Baylava corpo delgado,
que nunca ouver' amado:
Amor ey!
Que nunca ouver' amigo,
ergas no sagrad' , en Vigo:
Amor ey!
Que nunca ouver' amado,
ergas en Vigo, no sagrado:
Amor ey!
baylava corpo velido:
Amor ey!
En Vigo, no sagrado,
baylava copro delgado:
Amor ey!
Baylava corpo velido,
que nunca ouver' amigo:
Amor ey!
Baylava corpo delgado,
que nunca ouver' amado:
Amor ey!
Que nunca ouver' amigo,
ergas no sagrad' , en Vigo:
Amor ey!
Que nunca ouver' amado,
ergas en Vigo, no sagrado:
Amor ey!
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