Le Point.fr - Publié le 03/01/2011 à 12:25 - Modifié le 03/01/2011 à 14:27
Manuel Valls au culot
En déclarant qu'il faut "déverrouiller les 35 heures", le candidat aux primaires du PS assume son image de "Sarko de gauche".
Le député-maire d'Évry Manuel Valls a provoqué une polémique au PS en déclarant qu'il fallait "déverrouiller les 35 heures" © Thomas Padilla / MaxpppSur le même sujet
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Par Charlotte Chaffanjon
Manuel Valls démarre fort l'année 2011. Candidat aux primaires organisées à l'automne prochain en vue de la présidentielle de 2012, le député-maire d'Évry est à l'origine de la première polémique socialiste de l'année. En s'attaquant à la mesure symbolique des années Jospin, mise en place en 1997 par l'actuelle patronne du PS, Martine Aubry, il ne pouvait pas passer inaperçu. Dimanche, il affirme au micro d'Europe 1 qu' "il faut déverrouiller les 35 heures". Avant d'oser reprendre à son compte la formule-emblème du sarkozysme triomphant : "Il faut travailler plus pour gagner plus." Provocation ultime face à laquelle ne peuvent rester stoïques ses camarades.
"On assiste aux premiers effets très pervers des primaires, déplore le député des Landes Henri Emmanuelli sur France Info. M. Manuel Valls va tout faire pour faire parler de lui, mais si, sur les 35 heures, il est sur cette ligne-là, il faudrait qu'il en parle à Nicolas Sarkozy, mais pas au PS. Le problème de ces personnages-là, ce n'est pas de faire des propositions, c'est de faire du buzz politique." Lundi matin, sur France Info aussi, c'est à Benoît Hamon de sortir le bazooka. Le porte-parole du PS, par ailleurs représentant de la gauche du parti, invite l'ex-rocardien (l'un de leurs rares points communs) qui représente la droite du parti, à "revenir dans le droit chemin" : "On ne s'attendait pas à ce qu'un de nos candidats aux primaires reprenne le slogan de Nicolas Sarkozy (...). Le culot peut suffire pour être candidat aux primaires, ça ne suffit pas pour être président de la République."
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