Le plan secret pour contrer WikiLeaks
Par Guillaume Grallet
Julian Assange et Daniel Domscheit-Berg, alias Daniel Schmitt, étaient jusqu'à peu côte à côte dans l'aventure WikiLeaks. Ils vont maintenant s'affronter... © Markus Schreibe, Rex Features / SIPA (montage Le Point.fr)
WikiLeaks va avoir de la concurrence. Alors que ce site rend fous de rage les services diplomatiques d'une bonne partie de la planète, une initiative vise à contrer le pouvoir grandissant dont il jouit, et, en parallèle, son icône de plus en plus charismatique, le journaliste australien Julian Assange. Selon les informations du Point, celle-ci devrait être dévoilée autour de la mi-décembre, à Berlin.
Surprise, cette initiative vient des anciens compagnons de route d'Assange, dont certains étaient à ses côtés il y a encore trois mois. Et notamment de Daniel Domscheit-Berg, qui fut le porte-parole de WikiLeaks durant plus de deux ans et demi sous le nom de Daniel Schmitt. C'était avant d'en claquer bruyamment la porte, à la mi-septembre, tandis qu'Assange avait décidé de le suspendre un mois. Domscheit-Berg venait de reprocher à Assange de se conduire "comme un empereur".
Mascarade
Depuis, Domscheit-Berg estime qu'il est temps de créer une alternative à WikiLeaks. Il a été rejoint, dans cette nouvelle aventure, par Herbert Snorasson, un jeune Islandais passionné d'histoire. Il bénéficiera aussi du soutien de la députée islandaise Birgitta Jonsdottir, qui estime que le site a perdu son âme. D'après Domscheit-Berg, WikiLeaks a notamment viré au "culte de la personnalité", le jeu de cache-cache d'Assange avec la CIA n'étant qu'une mascarade. "Si les services américains voulaient vraiment arrêter Assange, ils l'auraient fait depuis longtemps."
Ces dissidents reprochent par ailleurs au site de ne pas suffisamment respecter la confidentialité des sources. Un débat avait fortement secoué l'équipe de WikiLeaks au moment de la révélation des documents sur la guerre en Afghanistan : le nom de certains informateurs, qui apparaissant au grand jour, n'avaient pas été floutés, ce qui les mettait à la merci de représailles.
Le FBI dans le coup ?
Pourtant, plus qu'un clone de WikiLeaks, ce site devrait donner à n'importe quelle organisation, comme à tout particulier qui le désire, la possibilité de publier des informations "sensibles". Domscheit-Berg précise que cette initiative mobilisera au minimum 10 personnes, dont plusieurs à la technique. Le statut juridique sera celui d'une fondation, au départ basée en Allemagne, avec un conseil d'administration dont l'identité des membres sera publique.
Une initiative initiée en sous-main par le FBI pour contrer WikiLeaks ? "En aucune manière", se défend Domscheit-Berg, un peu énervé que l'on puisse remettre en cause le bien-fondé de sa nouvelle initiative, qui, selon lui, va renforcer l'information dans la démocratie.
Surprise, cette initiative vient des anciens compagnons de route d'Assange, dont certains étaient à ses côtés il y a encore trois mois. Et notamment de Daniel Domscheit-Berg, qui fut le porte-parole de WikiLeaks durant plus de deux ans et demi sous le nom de Daniel Schmitt. C'était avant d'en claquer bruyamment la porte, à la mi-septembre, tandis qu'Assange avait décidé de le suspendre un mois. Domscheit-Berg venait de reprocher à Assange de se conduire "comme un empereur".
Mascarade
Depuis, Domscheit-Berg estime qu'il est temps de créer une alternative à WikiLeaks. Il a été rejoint, dans cette nouvelle aventure, par Herbert Snorasson, un jeune Islandais passionné d'histoire. Il bénéficiera aussi du soutien de la députée islandaise Birgitta Jonsdottir, qui estime que le site a perdu son âme. D'après Domscheit-Berg, WikiLeaks a notamment viré au "culte de la personnalité", le jeu de cache-cache d'Assange avec la CIA n'étant qu'une mascarade. "Si les services américains voulaient vraiment arrêter Assange, ils l'auraient fait depuis longtemps."
Ces dissidents reprochent par ailleurs au site de ne pas suffisamment respecter la confidentialité des sources. Un débat avait fortement secoué l'équipe de WikiLeaks au moment de la révélation des documents sur la guerre en Afghanistan : le nom de certains informateurs, qui apparaissant au grand jour, n'avaient pas été floutés, ce qui les mettait à la merci de représailles.
Le FBI dans le coup ?
Pourtant, plus qu'un clone de WikiLeaks, ce site devrait donner à n'importe quelle organisation, comme à tout particulier qui le désire, la possibilité de publier des informations "sensibles". Domscheit-Berg précise que cette initiative mobilisera au minimum 10 personnes, dont plusieurs à la technique. Le statut juridique sera celui d'une fondation, au départ basée en Allemagne, avec un conseil d'administration dont l'identité des membres sera publique.
Une initiative initiée en sous-main par le FBI pour contrer WikiLeaks ? "En aucune manière", se défend Domscheit-Berg, un peu énervé que l'on puisse remettre en cause le bien-fondé de sa nouvelle initiative, qui, selon lui, va renforcer l'information dans la démocratie.
Sem comentários:
Enviar um comentário
Quaquer um é livre de mandar bocas.Não censuramos ninguém...